Urban Myth Dissolution Center - Osez les légendes urbaines Japonaises
Loin du "Japon Fripon", le Japon (un peu) flippant
A force de consommer de la pop-culture Japonaise, il y a des thèmes que je rencontre fréquemment et qui deviennent mes thèmes de prédilections. L’Urban- Fantasy fait assurément partie de ceux-là. C’est pour cette raison que je me suis empressé d’acheter Urban Myth Dissolution Center, un jeu d’enquête point-and-click assez intriguant puisqu’il dispose d’une esthétique singulière et surtout d’un prix d’environ 15€. Est-ce que ça valait le coup ? C’est ce que va voir tout de suite dans la critique du jeu.
Dans Urban Myth Dissolution Center, on suit Azami Fukurai une candide étudiante en 3ème année d’informatique qui se met soudainement à voir d’étranges silhouettes. Décidant de se rendre dans le “Centre de Dissolution des Légendes Urbaines”, elle fait la connaissance de Ayumu Meguriyama son dirigeant. Il lui explique que ces fameuses silhouettes ne sont pas des fantômes, mais des traces d’événements passés : La clairvoyance.

Il en profite pour lui expliqué qu’il possède le don de tout voir : L’acuité. Par un concours de circonstance que je vous laisserai soit de découvrir Azami se retrouve à devoir travailler pour le centre en tant qu’enquêtrice, accompagnée de Jasmine, qui globalement sert de chauffeur.
Ensemble elles vont devoir résoudre des mystères liés à des légendes urbaines. Découpée en 6 chapitres, l’histoire est rapidement prenante tant on est rapidement mis dans le bain. Malgré un premier chapitre un poil longuet, l’histoire est captivante grâce l’utilisation des légendes urbaines et au liant de toute cette histoire. Le tout saupoudré de quelques éléments horrifiques liés aux dites légendes. Sans que ce soit bourré de jumpscare qui poppe toutes les 15 minutes et ça, ça me va très bien !
Attention au son
Toutefois, si on peut émettre des doutes au fur et à mesure de la partie, si vous êtes investis “Urban Myth” proposera une histoire bien ficelée qui vous fera passer un bon moment. Néanmoins, on pourra reprocher une certaine répétitivité dans les scénarios des affaires respectives. Une répétitivité qui peut s’expliquer aussi par son gameplay.
Chaque chapitre du jeu se déroule de la même façon : Se renseigner sur le client via les réseaux sociaux, questionner les gens aux alentours, détermination de la légende, réseaux, enquête, et résolution de l’affaire.
Pour ce qui est de l’enquête sur les réseaux, le but est de naviguer sur un erzatz de twitter, parcourir les posts et trouver des mots-clés à chercher pour parcourir d’autres pages et d’autres indices. Point positif : cette section sur les réseaux sociaux montre que la traduction française est vraiment bonne. Les posts utilisent des termes modernes (bon, on pourra dire qu’il est trop ancré dans époque, mais soit), mais surtout on a vraiment l’impression de lire un véritable réseau social et toute la toxicité qui en émane.
La nocivité des réseaux, c'est pas une légende
Maintenant, traduction mise à part, il faut avouer que cette phase n’est pas des plus amusantes, et ce, pour deux raisons : La première c’est que les mots-clés sont beaucoup trop simples à trouver puisque ce sont ceux qui se mettent à bouger sur les textes. Et quand bien même il faut savoir trouver la bonne combinaison de mots-clés pour pouvoir avancer, ce n’est pas suffisant pour satisfaire le joueur. On en vient donc à la deuxième raison, la récupération d’indice. Pour le coup, il n’y a vraiment aucune indication, on doit donc se fier au texte en lui-même. Seulement comme il y a parfois plusieurs textes qui indiquent la même chose, alors on se retrouve rapidement à marteler le bouton pour afficher les textes et avancer plus vite. Toutefois, en guise de consolation, on peut débloquer des informations sur d’autres légendes urbaines, c’est toujours sympathique.
Passons maintenant à la phase principale, la phase d’enquête. Dans celle-ci, vous allez devoir interroger les personnes présentes sur les lieux, mais aussi examiner les traces d’évènements passés. Discuter ou inspecter vous permettra d’effectuer des nouvelles actions ou de trouver de nouveau indices. Et de temps, vous aurez la possibilité de répondre a un petit quizz ou de remplir une phase à trou, dans le but de synthétiser vos découvertes. Une fois tous les indices découverts, la phase de conclusion se déclenche. Là aussi sous forme de quizz, c’est grâce à cela que vous découvrirez le fin mot de l’histoire.
D’un point de vue “point and click” pur “Urban Myth” fait bien son travail, d’autres jeux comme les “Famicom Detective Club” sont encore plus rudimentaires en termes de gameplay.


Je vous encourage à jouer à la série
Malgré ça, je pense que notre sujet aurait eu tout à y gagner avec davantage de mini-jeux nous permettant d’ouvrir des portes par exemple. Surtout que la trame souffre au tout début d’un problème de rythme avec une première enquête bien plus longue que les suivantes. Au point qu’on puisse se demander si en réalité il n’y avait pas qu’une seule affaire.
En écrivant ces lignes, je me rends compte que je suis assez dur avec le jeu, pourtant, ça a été une bonne expérience. Comme dit dans les premiers paragraphes l’histoire m’a captivé et je dois avouer que j’aime beaucoup l’esthétique “Game Boy” que dégage le jeu.

Alors oui, j’ai souligné le côté répétitif du jeu, un côté que l’on retrouve notamment dans la musique et les cinématiques utilisées. Mais surtout comme je l’ai dit, l’histoire m’a cuelli, s’il y a bien une raison pour laquelle j’ai dévoré le jeu, c’est grâce à son histoire. Sans même ressentir cette lassitude dont je parle, puisque j’avais envie d’avancer.
Et peut-être que vous serez dans le même cas que moi. Cependant si j’y réfléchis maintenant à tête reposer, je pense que tous les points négatifs que j’ai décrits sont pardonnables tant “Urban Myth Dissolution Center” fait bien ce qu’il doit faire. C’est comme s’il l’on devait comparer un gâteau au yaourt avec un Opera, L'Opera est largement meilleur, mais un gâteau au yahourt, c’est bon aussi, simple certes mais bon. Eh bien “Urban Myth”, c’est un peu un gâteau au yaourt, mais alors un très bon gâteau yaourt. Et quand on pense que le jeu ne coûte que 15€, eh bien franchement les défauts je veux bien en faire fi.
Parce que finalement pour ce prix, vous avez un point and click classique, avec une esthtique 8-bit sympathique avec une histoire captivante pleine de rebondissement. Et si en plus, vous aimez ce qui fait un tout petit peu peur, alors Urban Myth est fait pour vous.
- L'histoire captivante
- Le set-up urban-fantasy
- L'esthetique Gameboy
- La boucle de gameplay répétitive
- L'esthetique gameboy,
si vous êtes allergique aux gros pixels